Cette page est née en mai 2019 du manque de lien direct avec l'équipe au MESR qui développe ParcourSup [PSUP], voire même d'Application PostBac [APB], puisque PSUP ne semble être qu'une évolution du code APB, lui-même porteur de défauts signalés sur cette page (points 1, 2 et 4, généralement remontés en vain) ; le seul canal officiel de communication est l'outil de messagerie interne à PSUP, lequel est géré par le SAIO (Service Académique d’Information et d’Orientation) du rectorat local, qui relaie au SCN (Service à Compétence Nationale) ParcourSup (rattaché à la DGESIP), les messages qui ne relèvent pas de sa compétence.

Les problèmes évoqués ne concernent que les outils mis à disposition par PSUP pour l'évaluation des dossiers durant les campagnes présentées ci-après.
Les opinions émises sur cette page n'engagent que moi (Philippe REITZ - département GEA de l'IUT de Nîmes - Université de Montpellier).

Campagne 2021-22

Cette campagne s'est déroulée durant le printemps 2021, destinée aux recrutements de la rentrée de septembre 2021.

Cette section évoque les problèmes rencontrés.

Défaut 1 : une interface utilisateur inadaptée à la tâche

Le premier défaut, sans aucun doute le plus patent et reconnu par tous les collègues qui partagent cette même expérience, est un passage obligé par une interface en manipulation directe, impliquant un travail dossier par dossier en ligne (soumis aux aléas de la connexion réseau ou de la charge des serveurs nationaux), alors que des fichiers de paramétrage pourraient être préparés en amont pour des lots de dossiers, puis importés dans PSUP.

Ce défaut est flagrant dans les modules suivants :

Une bonne partie de ces saisies imposées peuvent être automatisées, l’interface graphique ne se prêtant toutefois pas facilement à une telle automatisation ; ainsi, il faut parfois saisir une information au clavier, mais qu’il faut valider via un clic sur un bouton : pourquoi par exemple ne pas définir des raccourcis clavier, ce qui permettrait de tout piloter au clavier ?

Défaut 2 : des exportations de données limitées et de piètre qualité

Une partie seulement des données peut être exportée ; nous aurions apprécié :

Campagne 2020-21

Cette campagne s'est déroulée durant le printemps 2020, destinée aux recrutements de la rentrée de septembre 2020.

Deux nouveautés dans cette mouture PSUP'20 ont été bien appréciées :

Améliorations souhaitées en priorité

  1. import/export systématique (déjà signalé les années précédentes) : pouvoir importer depuis/exporter vers des fichiers tableurs toutes les données manipulées ; l'interface utilisateur Web ne doit venir qu'en complément ponctuel.
    Des exemples où ce principe manque :
  2. disposer d'un forum de discussion interne à PSUP, tout comme il existe une messagerie, autorisant les échanges entre évaluateurs - la frontière du cercle des discussions est à préciser : l'établissement, plus large...
    Pour l'instant, j'ai jeté une bouteille à la mer, via le mot-tag #ParcourSupCEV20 sur Twitter, sans effet à cet instant (fin avril 2020).

Campagne 2019-20

Cette campagne s'est déroulée durant le printemps 2019, destinée aux recrutements de la rentrée de septembre 2019. Le contenu de cette partie a été rédigé en mai 2019, version remaniée d'une première plus incisive.

Sommaire

  1. Insuffisance des outils de calculs
  2. Traitement par lot non systématique (import/export via des fichiers plats)
  3. Une gestion approximative des cookies
  4. Pas d'espace d'échange national
  5. Faciliter le travail des évaluateurs en ne sous-estimant pas leur travail
  6. Placer le code destiné aux évaluateurs en open-source

1. Insuffisance des outils de calculs

Les moyens de calcul offerts par PSUP se limitent :

Qui plus est, les notes calculées ont une précision limitée à 2 décimales (au centième) ; or le classement des candidats nécessite qu'ils aient des notes distinctes, ce qui est quasiment impossible pour des formations qui ont de nombreux candidats (la probabilité que deux candidats aient la même note arrondie au centième est en effet élevée) ; PSUP mettant en oeuvre des moyens simplistes pour départager les ex-aequo, ce classement doit être établi hors PSUP, puis importé.

Les points positifs

Le système mis en place permet de calculer par exemple :

Les points négatifs

Le système ne permet pas (ou mal) :

Propositions de pistes d'amélioration

Afin de renforcer les capacités de calcul dans PSUP :

  1. soit systématiser l'import/export des données (cf point 2), qui permettrait en local de suppléer à toutes les insuffisances rencontrées dans PSUP (calculs déportés).
  2. soit permettre la définition d'une formule via un langage de script à définir par le SCN, appliquée à chaque dossier ; par exemple, toute note calculée est définie via une fonction Javascript, prenant en paramètre un tableau (JSON) portant toutes les données d'un candidat (Javascript peut facilement être appelé depuis un programme Java - langage de développement de PSUP - avec toutes les sécurités requises - moteur Javascript limité dans ses fonctionnalités comme sur les navigateurs Web -) ; ce pourrait être aussi des formules directement intégrées aux feuilles de calcul (formules Excel/Calc dans les classeurs).

2. Traitement par lot non systématique (import/export via des fichiers plats)

Dans un système comme PSUP, susceptible de gérer un gros volume d'information, la règle devrait être de pouvoir échanger les informations avec lui via des fichiers, l'interface graphique ne venant qu'en soutien pour des modifications ponctuelles ou de simples consultations. L'intérêt est que ces fichiers peuvent être préparés en dehors de PSUP, avec tous les outils nécessaires.

Or une grande partie des données à injecter dans PSUP ne peut l'être que via l'interface Web, à la main (à grands coups de clics et de saisie) ; c'est le cas par exemple :

Pour un système qui prétend gérer des milliers de dossiers, quelle hérésie ! J'invite le SCN à demander leur avis aux utilisateurs en première ligne que sont les évaluateurs...
Argument mis en avant par le SCN : toutes les données sensibles doivent nécessairement passer par une saisie en direct, seule garante de leur correction ; autrement dit, si les évaluateurs écrivaient leurs données dans des fichiers plats, puis les importaient dans PSUP, ces données n'auraient pas le même degré de correction que si elles avaient été saisies directement ?
Astuce : il suffit de mettre en place un outil d'automatisation des actions utilisateurs pour simuler une session de saisies utilisateur, réalisées en fait via un script ; dans le monde Microsoft, voir par exemple AutoIt, Automator dans le monde Apple, ou AutoKey dans le monde Linux.
Des outils d'automatisation d'une session Web sont probablement adaptés (type cURL ou équivalent), bien que je ne sois pas sûr que toute l'interface Web soit scriptable facilement - par exemple les boutons de validation autorisent-ils l'appui sur la touche [ENTREE] ? -.
Avis : ces limitations dans PSUP ont manifestement été décidées par des personnes qui n'utilisent par leur outil, qui sinon auraient tout de suite compris la lourdeur des manipulations (pas plus exemptes d'erreurs qu'un traitement automatique) que leurs choix inappropriés impliquent ; ces entraves, car c'est bien ce qu'elles sont, ralentissent considérablement et inutilement le travail des commissions d'examen, qui ont bien d'autres chats à fouetter.

3. Une gestion approximative des cookies

Il semble exister un bogue au niveau de la gestion des cookies dans PSUP, en particulier lors de la consultation des dossiers ; ce bogue est indifférent au navigateur employé, et provoque une déconnexion immédiate de PSUP ; toute tentative de reconnexion échoue alors...

A chaque consultation d'un dossier, un cookie (appelons-le de consultation dossier) est créé, ressemblant à (avec NNNNNN un nombre entier) :

  hôte = gestion.parcoursup.fr
  chemin = /DossierCandidat/
  nom = moduleActif_NNNNNN
  valeur = aide-decision-classement
Lorsque le nombre de cookies atteint un certain seuil, la session est considérée comme expirée à chaque fermeture de dossier.
Dans mon cas, j'ai noté qu'à chaque fois, ce problème survenait lorsque le seuil de 150 cookies était atteint :

Astuce : la suppression des cookies de consultation dossier suffit à rétablir un comportement normal de PSUP.

4. Pas d'espace d'échange national

Tous les évaluateurs PSUP sur le plan national ont probablement les mêmes besoins, rencontrent les mêmes problèmes, et ont chacun trouvé des solutions pour en contourner certains ; pire, ces évaluateurs, qui sont les premiers utilisateurs de PSUP, n'ont pas la possibilité d'exprimer quelles améliorations ils souhaiteraient être traitées en priorité par le SCN.
Il serait au minimum utile de mettre en place un forum national des utilisateurs de PSUP.

5. Faciliter le travail des évaluateurs en ne sous-estimant pas leur travail

Entraver le travail des évaluateurs PSUP pour se prémunir d'erreurs qu'ils pourraient commettre (en les obligeant par exemple à saisir manuellement des informations, validées plusieurs fois, et ce pour des centaines, voire des milliers de dossiers) est profondément vexant et affligeant : les méthodes de travail que PSUP proposent ne sont pas à la mesure des tâches à mener. Si des erreurs sont commises (c'est intrinsèque à la nature humaine), il suffit que le système permette de les repérer et les corriger rapidement...

6. Placer le code destiné aux évaluateurs en open-source

Si le SCN PSUP considère que développer un outil d'aide à la décision digne de ce nom n'est pas dans sa mission, pourquoi ne pas placer cette partie elle-aussi en open-source, comme c'est déjà le cas d'autres parties du code source publiées sur le dépôt GIT de l'Etat, EtaLab ? Les établissements de l'enseignement supérieur ont bien souvent des développeurs de talent, alors pourquoi ne pas recourir à ces compétences internes ?